Ces jeunes ont l’avenir du gouvernement ouvert à cœur

le août 26 2019

Suivre :

  • RSS
  • Citer

Les jeunes du Canada possèdent la motivation et le talent pour percer dans le domaine du gouvernement ouvert, et pour créer des projets qui modifient la façon dont nous envisageons les informations et les données ouvertes. C’est une réalité soulignée par les gagnants du Défi étudiant du gouvernement ouvert.

Dans le cadre du défi, on a invité les étudiants canadiens à nous montrer leur travail avec les informations et les données ouvertes qui sont disponibles à partir du site ouvert.canada.ca/fr pour courir la chance d’être invités à Ottawa afin de participer au Sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert. Ayant reçu plus de 40 demandes, les projets ont été évalués en fonction de leur incidence, de leurs réalisations et de leur utilisation des informations et des données ouvertes.

Les gagnants, un mélange d’étudiants se spécialisant dans la justice environnementale, l’autonomisation politique des femmes et l’alphabétisation financière des jeunes, n’ont eu aucun problème à montrer leurs réalisations. En mai, trois des gagnants se sont rendus à Ottawa pour participer au Sommet mondial 2019 du Partenariat pour un gouvernement ouvert du Canada afin de rencontrer plus de 2 600 personnes provenant de plus de 115 pays partageant également la même passion à l’égard du gouvernement ouvert.

En tant qu’étudiante travaillant dans le domaine du gouvernement ouvert, la chance d’interviewer ces gagnants était importante pour moi, car je voulais en apprendre davantage sur leur parcours visant à améliorer le gouvernement ouvert.

Voici des extraits de mes entrevues avec Maral Mehran, Lisa Pei et Wendy Wang.

Molly Rock : Merci d’avoir accepté de me parler. Dites-moi quelles sont vos premières impressions du Sommet.

Wendy : Je suis tellement impressionnée [par le Sommet] et également très agréablement surprise de voir qu’autant de personnes s’efforcent de faire en sorte que le gouvernement ouvert soit meilleure réalité pour tous. Je pense qu’il est vraiment incroyable de voir comment nous intégrons tous de nouvelles idées et comment nous sommes également ouverts à ces dernières.

Maral : La diversité des gens qui proviennent des quatre coins du monde a été très agréable à observer. Je suis honorée d’avoir été pu m’assoir à la même table que des experts provenant de partout dans le monde.

Vous avez eu la chance de participer à un certain nombre de séances. Quels ont été certains de vos moments favoris?

Maral : J’ai assisté à la plupart des séances portant sur l’inclusion. Mais ma séance préférée a été celle qui porte sur la Journée sur le gouvernement ouvert féministe. Je faisais partie du groupe qui a discuté du genre et de la gouvernance des ressources naturelles, ce qui s’est répercuté dans mon travail en justice environnementale. J’ai également beaucoup appris de personnes provenant d’autres domaines, tels que l’autonomisation politique des femmes, la violence fondée sur le sexe et l’approvisionnement.

Lisa : Wendy et moi avons assisté à une séance sur le gouvernement ouvert et la confiance réciproque entre le gouvernement et le secteur numérique. Le dirigeant principal de la technologie de Microsoft était présent et s’est montré très enthousiaste d’avoir des discussions ouvertes sur la manière dont le secteur de la technologie et le gouvernement [pourraient] travailler ensemble pour élaborer de meilleures politiques.

Il est important que les jeunes se fassent entendre en ce qui concerne l’élaboration de politiques au Canada. Qu’avez-vous appris à propos de la participation et de l’inclusion des jeunes en général au gouvernement?

Wendy : Lisa et moi avons discuté de la manière dont nous aimerions rendre notre travail plus accessible. Je pense qu’il était incroyable de rencontrer des gens ici qui ont des idées intéressantes, que ce soit à propos de l’éducation ou de la mobilisation des jeunes. Plusieurs des participants et conférenciers nous ont inspiré. Nous avons assisté à une discussion sur les jeunes [séance] animée par un excellent conférencier, Hercules Jim, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il était inspirant de découvrir comment son gouvernement a intégré les jeunes à plusieurs niveaux de son gouvernement et dans les décisions parlementaires. Il était intéressant d’entendre comment il utilise les idées et la culture des jeunes pour influencer le mode de fonctionnement du Parlement de la prochaine génération.

Lisa : Jess Blair, du pays de Galles, est très passionnée à propos des enjeux touchant les jeunes. Elle a été ma conférencière préférée parce qu’elle a proposé de nouvelles approches en matière de mobilisation des jeunes.

Maral : Zara Todd, une militante en matière de droits des personnes handicapées du Royaume-Uni, a fait une introduction convaincante au travail qu’elle réalise tant avec les jeunes qu’avec la collectivité des personnes handicapées. C’est l’un de ces moments qui restera gravé dans ma mémoire [parce qu’il] a montré comment les groupes marginalisés peuvent être habilités à participer activement à l’élaboration de politiques.

Comment votre compréhension du gouvernement ouvert a-t-elle évolué après votre participation au Sommet?

Maral : Je suis arrivée dans le domaine du gouvernement ouvert en pensant qu’il portait surtout sur le partage de la recherche et de données, surtout d’un point de vue davantage scientifique. Maintenant, après avoir été présente ici, j’ai appris qu’il s’agissait davantage de démocratie et d’accorder une place aux voix qui ne sont habituellement pas entendues à la table [d’élaboration de politiques]. L’ouverture ne porte pas seulement sur les produits concrets, mais également sur le dialogue que vous établissez au sein d’un pays.

Lisa : Honnêtement, je ne sais pas par où commencer. Je n’ai jamais pensé que des gens occupant des postes importants puissent venir chaque année discuter de ces enjeux et répondre aux questions du public. Alors, [le Sommet] a vraiment changé mon point de vue en sachant qu’il existe [une collectivité mondiale active qui] se soucie de la démocratie et du gouvernement ouvert.

Donc, considéreriez-vous une carrière dans le gouvernement ouvert?

Maral : J’aimerais beaucoup. [Particulièrement quand] je constate l’espace accordée à l’intégration d’une perspective de genre et la diversité dans un gouvernement ouvert. Je pense que j’ai beaucoup à apporter étant donné que je connais la recherche et les enjeux classiques portant sur le genre et le gouvernement féministe. J’aimerais donc participer à cette conversation à un moment donné.

Wendy : [Oui,] je pense que c’est quelque chose que Lisa et moi avons envisagé.

Lisa : Wendy et moi avons travaillé avec l’Agence de la consommation en matière financière du Canada [du gouvernement du Canada] et avons constaté l’incroyable travail qu’ils y font [sur le gouvernement ouvert]. C’est donc définitivement dans nos plans [de carrière].

Je vous félicite encore d’avoir gagné notre défi étudiant du gouvernement ouvert. Pouvez-vous me parler de votre projet gagnant?

Maral : [Mon projet était académique]. Je rédige mon rapport final de maîtrise sur la valeur d’utiliser l'intégration d'une perspective de genre aux politiques féministes et à la théorie de l’intersectionnalité pour orienter le droit et les politiques de l’environnement. [J’utilise des cartes, des données et des rapports sur la santé du site ouvert.canada.ca/fr pour examiner la possibilité d’appliquer l’analyse comparative entre les sexes plus (GBA+) pour orienter les politiques et les programmes environnementaux à Environnement et Changement climatique Canada.] [Je veux] aider les groupes marginalisés à réaliser la justice environnementale et contribuer à donner la priorité à l’application de règlements environnementaux dans ces collectivités. J’espère que je contribuerai à orienter, ou du moins à influencer, l’orientation du droit et des politiques de l’environnement au Canada et à commencer à accorder la priorité aux collectivités plutôt qu’aux industries.

Wendy : Nous avons fondé le Financial Literacy Youth Network (FLYN) au Canada. FLYN est le premier réseau canadien reconnu par le gouvernement fédéral qui met l’accent sur l’alphabétisation financière des jeunes. FLYN est un réseau d’organisations qui cherchent à permettre aux jeunes canadiens d’aplanir les obstacles à l’alphabétisation financière [en utilisant des données].

Lisa : Nos principaux objectifs consistent à accroître la sensibilisation à l’alphabétisation financière et d’améliorer l’accessibilité aux ressources pédagogiques stimulantes. Donc, une grande partie de notre travail à FLYN porte sur l’échange d’idées et la création de liens entre les personnes.

Si l’on en juge par cette entrevue, ces étudiantes ont profité au maximum de leurs trois journées au Sommet et m’ont montré que les jeunes possèdent la motivation pour créer un vrai changement. Ils ont simplement besoin qu’on l’on donne l’occasion de montrer ce dont ils sont capables.

Vous êtes curieux à propos du travail des étudiants? Restez à l’affût! Leurs projets seront bientôt publiés dans la section à venir Récits sur l’incidence des données ouvertes à partir du site ouvert.canada.ca/fr.

Par souci de brièveté, la présente entrevue a été modifiée et condensée à partir de multiples conversations.


Molly Rock
Molly Rock

Molly Rock est une analyste étudiante au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada au sein de l’équipe de sensibilisation et d’engagement du gouvernement ouvert. Elle aime créer du contenu de médias sociaux pour @GovOuvertCan, ainsi que pour le Bulletin officiel du gouvernement ouvert et le blogue sur le gouvernement ouvert. Tout en travaillant avec l’équipe, elle termine également un baccalauréat en communications à l’Université d’Ottawa.

Date de modification :