Le présent ensemble de données contient des données sur les isotopes stables d’azote (δ15N), de carbone (δ13C), d’oxygène (δ18O) et d’hydrogène (δ2H) provenant de 1 123 échantillons de la bourre d’ours blancs (Ursus maritimus) adultes. Ces échantillons ont été prélevés de 1992 à 2017 aux limites des sous-populations (zone) dans les régions arctique et subarctique du Canada. Les prédateurs au sommet du réseau trophique et dont l’aire de répartition est vaste font partie des espèces animales qui posent les plus grands défis en matière de conservation et de gestion. L’ours blanc, un prédateur emblématique chassé au Canada et menacé par les changements climatiques, en est un excellent exemple. Des combinaisons d’isotopes stables (13C, 15N, 2H, 18O) contenus dans le poil des ours blancs ont été utilisées pour tester la possibilité d’utiliser des profils isotopiques stables pour assigner les ours 1) à des sous-populations gérées prédéfinies, 2) à des sous-populations définies par des similitudes entre les valeurs des isotopes stables obtenues à l’aide d’une analyse discriminante quadratique et 3) à des groupes spatialement explicites et distincts sur le plan isotopique qui ont été établis par des paysages isotopiques interpolés (c.-à-d. krigés) au moyen de l’algorithme de partitionnement autour des médoïdes. Une solution à quatre isotopes a permis d’obtenir les taux d’exactitude globaux les plus élevés (environ 80 %) en matière d’assignation pour les sous-populations préexistantes aux fins de gestion; ces taux variaient d’environ 30 à 99 % (médiane = 64 %). Les taux d’exactitude associés à l’assignation des ours à des groupes écologiques hiérarchisés en fonction des isotopes variaient d’environ 64 à 99 %. L’assignation multivariée aux groupes isotopiques a permis d’obtenir les taux d’exactitude les plus élevés en matière d’assignation, soit 68 % (de 33 à 77 %), 84 % (de 47 à 96 %) et 74 % (de 53 à 85 %) pour deux, trois et quatre groupes d’isotopes stables, respectivement. La structure spatiale qui en résulte, inhérente aux multiples compositions isotopiques stables dans les tissus des ours blancs, est un outil scientifique puissant qui, dans ce cas, contribue à la conservation et à la gestion de cette espèce. À l’heure actuelle, les facteurs à l’origine de ces profils isotopiques solides ne sont pas bien connus; des recherches devront être menées pour évaluer les processus qui sous-tendent ces profils. Néanmoins, cette approche isotopique peut aussi être utilisée pour d’autres mammifères prédateurs menacés qui se trouvent au sommet du réseau trophique, comme les grands félidés, à condition que la structure isotopique soit présente dans l’ensemble de leur aire de répartition.
- Éditeur - Nom actuel de l’organisation : Environnement et Changement climatique Canada
- Licence : Licence du gouvernement ouvert - Canada
Données et ressources
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