Entrevue avec Jason Ernst, lauréat du prix de l'EDOC

le janvier 9 2015

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Jason Ernst est membre de l’équipe Electric Sheep (avec Carlos Saavedra) qui a remporté le grand prix et a été élu favori du public lors de l’édition 2014 de l’EDOC. L’équipe a créé l’application newRoots qui fait l’appariement des nouveaux arrivants au Canada et des villes dans lesquelles ils pourraient vivre selon leurs préférences dans plusieurs domaines. Nous avons posé quelques questions à Jason après l’EDOC pour en savoir plus sur son équipe et sur l’expérience.

Q : Qu’est-ce qui vous intéresse dans le développement d’application et quelle expérience possédez‑vous dans le domaine?

Jason : J’ai toujours été intéressé au développement d’applications. J’avais déjà participé par le passé à quelques appathons et à d’autres activités connexes. Je crois que le développement d’applications m’attire, car il est facile de répondre à un besoin ou de résoudre rapidement un problème. Dans certains cas, il est possible d’en apprendre beaucoup sur la plateforme pour laquelle vous faites du développement (Android, BlackBerry, etc.).

Q : Pourquoi avez-vous décidé de participer à l’EDOC?

Jason : Nous avons décidé de participer, car nous avions acquis un certain élan pendant le concours de données ouvertes de Guelph. Nous pensions que nous formions une bonne équipe, et le concept des données ouvertes nous semblait très attrayant après notre dernier concours. Le prix en argent et la visibilité acquise auprès des investisseurs de capital‑risque ont aussi été d’importants facteurs dans notre décision de choisir ce concours par rapport à d’autres qui avaient lieu à peu près au même moment.

Q : Que pensez-vous de votre expérience de 48 heures?

Jason : 48 heures est la durée à peu près parfaite pour la création d’une application. Les 24 heures que durait le concours de Guelph, auquel nous participions la semaine précédente, ne nous laissaient pas assez de temps. La possibilité de prendre une petite pause ou de faire une courte sieste au milieu de la nuit a vraiment fait une énorme différence. Nous ne sommes pas restés debout pendant 48 heures d'affilée, mais presque. Je crois que nous nous sommes arrêtés à 3 ou 4 heures du matin et que nous étions debout à 9 ou 10 heures pour nous y remettre de plus belle.

Q : Comment avez-vous trouvé l’idée de votre application?

Jason : Carlos était motivé par l’expérience de la venue de ses parents au Canada. Ils s’étaient établis à Toronto, mais l’endroit ne leur convenait pas en fin de compte. J’avais une réflexion similaire au sujet des étudiants étrangers de cycles supérieurs qui ne savent pas précisément où aller poursuivre leurs études. Carlos s’est aussi souvenu d’une conférence à l’Université de Waterloo (Stratford) qui établissait une corrélation entre la force de la politique d’immigration et la vigueur de l’économie. Nous avons commencé à regarder la croissance escomptée du taux d’immigration et nous avons pensé que l’application serait excellente si nous pouvions la réaliser correctement.

Q : Qu’avez-vous pensé de la présentation lors de la grande finale de l’EDOC?

Jason : La présentation était vraiment angoissante. Nous avions regardé les pages et les projets des autres équipes avant et nous étions aussi inquiets que d’autres équipes aient des idées semblables aux nôtres, nous savions donc qu’il nous fallait faire du bon travail. Au fur et à mesure qu’approchait le moment de la présentation, nous avons remarqué que bon nombre d’autres groupes s’étaient concentrés sur la taille du marché et sur les gains possibles, nous étions donc convaincus que cela nous permettrait de nous démarquer. Nous étions quand même effrayés à l’idée de nous présenter devant les juges. Puisqu’il s’agissait de personnes réputées et puissantes issues de diverses disciplines, c’était intimidant. Personnellement, après que Carlos nous a présentés de façon aussi aisée, j’avais davantage confiance que notre présentation serait bonne et j’ai pu respirer un peu mieux. Le fait de faire partie d’une bonne équipe facilite grandement les choses.

Q : Que ferez-vous de votre prix?

Jason : Nous avons reçu beaucoup d’attention et de manifestation d’intérêt de la part de divers ministères, groupes intéressés par l’immigration et médias locaux et nous sommes en pourparlers avec des entreprises en démarrage de notre région. À en croire la brève étude de marché que nous avons effectuée et certaines idées que nous n’avons même pas encore présentées, nous pensons vraiment avoir beaucoup d’atouts en main. La prochaine étape consistera à peaufiner l’application et à commencer à en faire la mise en marché auprès des personnes qui pourraient la trouver utile.

Mise à jour :

Jason est maintenant technicien en chef et cofondateur de Redtree Robotics

« Redtree est en train de créer le premier jeu de puces robotisées au monde, ce qui permet de créer des robots plus facilement, plus rapidement et à moindres coûts, d’échanger les données des senseurs avec d’autres robots et de les rendre accessibles en ligne. » (traduction libre)

Carlos est maintenant PDG et cofondateur d’Imminy (anglais seulement)

« Imminy est une plateforme Web pour les immigrants, qui leur permet d’apprendre, de trouver et de collaborer avec des organismes et des villes pour trouver un emploi, du logement et des occasions de formation. De plus amples renseignements sur le site web de Imminy (anglais seulement). » (traduction libre)

Q : Avez-vous des idées au sujet du portail du gouvernement ouvert dont vous aimeriez nous faire part?

Jason : Le site Web était en général facile à utiliser. Si on le compare à d’autres systèmes de données ouvertes avec lesquels nous avons travaillé, les données étaient pour la plupart assez bien normalisées et faciles à chercher. L’exception était probablement les données qui se répétaient sur plusieurs années. Il était un peu difficile de trouver les toutes dernières données. En outre, certains ensembles de données étaient très volumineux; il était donc assez difficile de s’en servir. Toutefois, c’était une bonne expérience dans l’ensemble. Ce qui serait le mieux, ce serait d’avoir accès à encore plus de données. Il serait avantageux pour nous d’avoir accès à des données plus élaborées. Nous n’avons travaillé qu’avec environ 33 régions métropolitaines de recensement au Canada, mais il serait possible de travailler avec des régions moins peuplées, des villes, des villages et même des quartiers.

Q : Participeriez-vous à la prochaine édition de l’EDOC?

Jason : Si la date de l’évènement tombe bien, je serai heureux d’y participer à nouveau et, espérons‑le, de trouver une toute nouvelle idée. Il y avait des tonnes d’ensembles de données que nous n’avons même pas eu le temps d’explorer. Il y avait aussi, dans les 15 premières idées qui sont arrivées en tête de liste, une foule de concept auxquels nous n’avions même pas pensé. Il existe donc une forte probabilité que de nombreuses autres idées en ressortent lors du prochain évènement.

Les opinions exprimées dans cet article de blogue ne sont pas nécessairement celles du gouvernement du Canada. Ce blogue a été rédigé en anglais avec l'auteur et traduit en français pour le site ouvert.canada.ca.  

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